Au Congo-Brazzaville, le FMI entend « finaliser l'évaluation de la dette et mettre à jour les projections macroéconomiques ». En clair, savoir à qui et à quelles conditions le Congo a emprunté et ce que le surendettement actuel va impliquer comme mesures d'austérité futures.
L'heure est désormais au réalisme. Après avoir tenté de cacher l'ampleur des dégâts – une dette équivalente à 120% du PIB, contre 77% annoncés officiellement – Brazzaville doit désormais ouvrir ses livres de comptes.
Réformes structurelles en vue
Le FMI a réclamé au gouvernement une liste de documents longue comme le fleuve Congo incluant les noms des créanciers et l’allocation précise des sommes empruntées auprès de ces derniers, Chine populaire en tête. Un examen nécessaire pour savoir comment rééquilibrer les comptes, alors que cet été le pays s’est retrouvé en défaut de paiement vis-à-vis de plusieurs créanciers.
L'audit va également servir à mettre au point un programme de redressement financier. Le FMI va exiger des réformes structurelles en échange de son aide financière. En milieu d'année 2017, les autres pays de la zone Cemac avaient reçu un appui financier du FMI pour rééquilibrer leurs comptes suite à la chute des cours du pétrole fin 2014.