Autour de quelques militants, la famille de Nnamdi Kanu a fait savoir son inquiétude. « Soit il a été arrêté, soit il a été tué par les militaires lorsqu'ils ont attaqué son domicile », affirme Emmanuel Kanu, le frère cadet du leader indépendantiste. Nnamdi Kanu est introuvable depuis le 11 septembre. Ses proches demandent des preuves de vie de la part de l'armée.
Car le 11 septembre dernier, les militaires ont pris d'assaut le domicile du leader indépendantiste. L'armée affirme n'avoir de son côté, « aucune information » sur Nnamdi Kanu. Son organisation, l'IPOB (mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra) étant classée « organisation terroriste ». L'armée est sur le point de lancer l'opération, « la dance du python ».
Cette option militaire, qui semble imminente, inquiète plusieurs personnalités. A l'image du prix Nobel de la paix Wole Soyinka, qui réclame une enquête sur le sort réservé aux sécessionnistes. Ou encore de l'archevêque d'Abuja, qui dénonce « une mauvaise approche ». Pour John Onaiyekan, les militants biafrais ne sont pas des terroristes. « Il est urgent de répondre à leurs attentes », souligne le cardinal, qui craint que l'on s'éloigne d'une issue pacifique de cette crise.