Plusieurs centaines de militants sont rassemblés devant la résidence du père de Nnamdi Kanu. Face à cette foule de sympathisants, le leader indépendantiste exige une fois de plus, la tenue d’un référendum sur l’indépendance du territoire biafrais.
« Si le gouvernement fédéral échoue à organiser un référendum, il n’y aura plus d’élections ici. Et cela va commencer par le boycott de l’élection dans l’Anambra en novembre », a-t-il affirmé.
En clair, Nnamdi Kanu appelle ses militants à bouder tous les scrutins à venir si ses exigences ne sont pas appliquées.
Cette déclaration sonne comme une provocation. D'abord parce que Nnamdi Kanu n'est pas autorisé à prendre la parole en public, une condition stricte imposée par la justice qui lui a accordé la liberté provisoire en avril dernier.
Ensuite, parce que ces propos prennent le contrepied de la médiation entreprise ces jours-ci par le vice-président, qui dialogue avec les leaders chrétiens du sud et du nord pour apaiser les esprits. Appelant à l'unité, le professeur Yemi Osinbajo a souligné que la sécession est une « violation de la Constitution ».