Jadis coquette, les infrastructures de la ville, qui pour la plupart datent de l’époque coloniale, sont en état de délabrement avancé, faute d’entretien. Les gouvernements successifs n’en n’ont pas fait leur préoccupation.
En 44 ans d’indépendance, rien ou presque n’a changé. La population a la gorge serrée. Même le gouverneur de la région, José Carlos Macedo Monteiro, n’a pas pu cacher son amertume. « Rien n’a été fait pendant 44 ans. Je veux dire qu’en 44 ans rien n’a été conçu en terme d’infrastructure, rien du tout », se désole-t-il.
Carrefour commercial
Et pourtant, Gabù est la deuxième ville en termes de population. C’est un carrefour commercial entre la Guinée voisine, le Sénégal et la Gambie. Le gouverneur ne perd pas espoir car le gouvernement a promet de réhabiliter 14 kilomètres de route dès la fin des pluies.
La région de Gabù est connue pour être un réservoir de voix. 35% de l’électorat national, 14 députés y sont élus à chaque législature. Mais une fois les élections passées, plus personne ne se souvient de cette localité, disent les habitants. « Au moment de la campagne tous les candidat viennent à Gabu, pour mobiliser des électeurs, explique Yancuba Badjinca, un habitant de Gabù. On ne comprend pas que tout le monde s’intéresse à cette ville, et puis personne ne fait rien dans cette localité. C’est le régime qui ne va pas. C’est-à-dire que le gouvernement propose et exécute en même temps ».