Le Front social démocrate (SDF), principal parti de l’opposition et dont les deux régions anglophones sont le fief, amorce son communiqué en constatant que le Cameroun est désormais à la croisée des chemins. Il écrit que le président Paul Biya est personnellement responsable de la déflagration sociale observée dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays.
Le parti de Ni John Fru Ndi compile aussi ce qui constitue pour lui les causes de la crise, entre autres : la mauvaise gouvernance, la dérive monarchique des institutions, l’absence d’élections crédibles ou le refus d’ouvrir un dialogue national inclusif. Pour le CPP (Cameroon People's Party), également signataire d'un communiqué, les causes de la crise tiennent à une indépendance mal négociée, un contentieux historique éludé et un mode d'administration calamiteux du pays.
Le parti dénonce néanmoins les voies qui prônent la violence et la partition du pays qui ne saurait être un horizon souhaitable pour le Cameroun. Dans un message vidéo abondamment commenté sur sa page Facebook, l’avocat Akere Muna, ancien bâtonnier et anglophone, croit voir à travers cette crise le signe que le peuple ne croit plus en ses dirigeants et appelle à l’urgence de l’ouverture d’un dialogue. Position que rejoint le mouvement Cameroon Project qui en s’alarmant de l’escalade de ces derniers jours invite aussi à un dialogue national sur la question fondamentale du fédéralisme.