Cette librairie, à Alger, est pleine à craquer. La plupart des personnes présentes connaissent les écrits de Kamel Daoud, depuis des années, comme cette dame qui est venue avec tous les livres de l’auteur pour les faire dédicacer.
« On a une admiration sans bornes pour Kamel Daoud depuis le début, depuis qu’il faisait ses écrits dans le Quotidien d’Oran. Il a une façon de dire les choses sans interdits », dit-elle.
Zohra et Hassen sont venus pour rencontrer, en vrai, Kamel Daoud, l’auteur, mais surtout l’homme.
« C’est quelqu’un qui fait partie, je pense, de nos meilleurs écrivains actuels. Il a énormément de talent, il a de l’audace. C’est un iconoclaste », considère-t-il.
Ce sont ses écrits mais surtout ses prises de position qui suscitent l’intérêt du public. Kamel Daoud en est conscient.
« Ce public vient parce que, mis à part le discours islamiste, il n’y a pas un discours philosophique capable de construire du sens et qui soit alternatif à l’islamisme pour les classes moyennes ; qui soit la cohérence de ce pays. Donc, qu’il y ait des gens qui viennent, cela flatte, cela donne de l’espoir et je me dis que les gens sont en quête de quelque chose de beaucoup plus construit qu’une fatwa », a déclaré l’écrivain.
La maison d’édition Barzakh le confirme. Les ventes de la première semaine sont bonnes et le succès en librairie est bien parti.