Toute la journée, des milliers d'habitants de Ouahigouya sont venus saluer l'enfant du pays lors d’un hommage populaire sur la place de la Nation. Les images diffusées par la chaîne Burkina 24 montrent de longues files d'habitants attendant de se recueillir près de la dépouille de Salif Diallo. Une cérémonie en présence des présidents burkinabé et nigérien
Le cercueil, entouré de couronnes de fleurs, d'un tissu aux couleurs du drapeau burkinabè et surmonté d'un portrait de l'homme, jeune en costume bleu, a ensuite été exposée à la mosquée pour la prière du vendredi.
Cette dernière journée de cérémonies consacrée au président de l'Assemblée nationale s'est terminée à son domicile, où il a été porté en terre en fin d'après-midi. L'oraison funèbre a été délivrée en comité restreint, avec sa famille, le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement.
« Le président Salif Diallo était l’esclave de la cause du peuple, de la justice et du progrès », a affirmé l'actuel président de l'Assemblée nationale, Bénéwendé Sankara, lors de cette cérémonie. « L’Histoire s’en souviendra et notre peuple le retiendra pour toujours », a-t-il conclu, très ému.
« Toute l'Afrique militante » pleure
Dès jeudi, au Palais des sports de Ouagadougou, les chefs d'États de la région étaient nombreux à rendre hommage à Salif Diallo avec une immense foule. « Ce n'est pas le Burkina Faso seul qui pleure la disparition de Salif Diallo, a souligné le président du Niger Mahamadou Issoufou. C'est toute l'Afrique militante ».
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a, lui, salué la mémoire d'un frère, résolument déterminé à gagner toutes les batailles qu'il engageait. Le président de Guinée avait aussi fait le déplacement.
La foule était trop importante pour pouvoir accéder au Palais des sports. Une partie est donc restée à l'extérieur, devant des écrans géants. Cette cérémonie, les Burkinabè ont pu aussi la suivre de chez eux. Elle était retransmise en direct sur plusieurs chaînes de télévision et de radio.