Sur une petite estrade devant le restaurant Istanbul tendu de noir, des hommes et des femmes en t-shirt blanc siglé du slogan « Non à la violence » veulent témoigner de leur solidarité avec les victimes et affirmer leur rejet des actes barbares des terroristes.
« Que la paix d’Allah soit sur nous tous ». Un représentant de la communauté musulmane prend la parole :
« Chaque fois qu’un être humain meurt de la faute d’un autre homme, c’est en quelque sorte un peu de nous qui mourons dans cet acte. Ô Allah, tu es le recours ultime vers qui nous nous tournons. »
Toutes les autorités religieuses et chefs traditionnels de la capitale prennent la parole sous les yeux du maire de Ouagadougou, Armand Beouindé. « Il était très important que la ville de Ouagadougou réagisse à cet acte de barbarie, à cet acte sauvage, pour manifester notre solidarité, pour nous réconforter, et également dire que nous restons debout face à cette guerre qui nous est imposée par ces hommes qui, vraiment, ont perdu leur humanité », a-t-il expliqué.
L’hymne national retentit, puis rapidement en silence la foule se disperse sur l’avenue Kwame Nkrumah. Une avenue qui n’a jamais été aussi peu fréquentée que ces derniers jours par les Ouagalais.