Comme tous les habitants des zones sinistrées par les inondations à Freetown, Unisa, un carreleur de 40 ans est toujours sous le choc de la catastrophe. Et à chaque averse, son estomac se noue.
« A chaque fois qu'il pleut, on a peur. On pense à ce qui s'est passé et on a l'impression que ça va recommencer », raconte-t-il.
Et il n'est pas le seul à s'inquiéter. Dans un centre d'accueil de Pentagone, un quartier situé en aval de la colline qui s'est partiellement effondrée et qui lui aussi a été sévèrement touché, des humanitaires creusent des latrines supplémentaires. Alfred Dumbuya, directeur d'une ONG locale explique qu'il s'agit d'anticiper un éventuel nouvel afflux de déplacés :
« Nous nous attendons à plus de pluie. Donc c'est un plan pour parer à un scénario du pire car nous recevons des informations selon lesquels la colline Sugar Loaf est toujours fragilisée et peut-être que d'autres glissements de terrain pourraient se produire, ce qui pourrait être dévastateur », explique-t-il.
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Et il n'est pas aisé de protéger les populations vivant dans les zones à risque, reconnaît Maxwell Komora, le responsable du centre :
« Nous les encourageons à évacuer. Certains ont répondu à cet appel, mais d'autres qui n'ont nulle part où aller vivent toujours dans ces zones », regrette-t-il.
Si ce responsable assure avoir localisé un autre centre d'accueil d'urgence, pour l'heure, ceux disponibles sont en effet déjà surpeuplés.