Madagascar: la CENI fait le point sur l'avancement de ses travaux

A Madagascar, le processus électoral suit son cours. Mercredi 16 août, la CENI, la Commission électorale nationale indépendante, a souhaité faire une mise au point sur l'avancement de ses travaux, à un an et demi de l'élection présidentielle. L’occasion pour cette institution de rappeler les prochaines échéances importantes du calendrier des préparatifs et de divulguer quelques-unes des recommandations qui ont été faites à l'Etat.

« J'incite la population à vérifier la liste électorale qui est disponible au niveau des Fokotany (quartiers) et d'apporter les corrections nécessaires pour que cette liste là soit parfaite ».

Yves Rakotomanana, le président de la CENI est clair : les électeurs doivent absolument contrôler eux-mêmes l'exactitude des renseignements dont disposent les autorités du pays. Au 1er décembre prochain, cette liste électorale sera une nouvelle fois révisée, pour qu'en avril 2018 soit éditée la liste définitive pour les élections.

Mais plus que des conseils à la population, la CENI vient de formuler plus de 150 recommandations destinées au gouvernement. Parmi lesquelles, la demande de pouvoir accéder de manière indépendante et transparente aux 8 milliards d'ariary (2,2 millions d'euros) de budget qui lui sont alloués pour son fonctionnement.

« Le problème qui se pose actuellement, c'est que, pour pouvoir dépenser cet argent, il y a une procédure énorme qui n'est pas conforme au fonctionnement de la CENI. Donc voudrions tout simplement que l'argent soit mis dans un compte spécial, au niveau du Trésor public, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, explique Yves Rakotamanana. La deuxième chose que l'on recommande, c'est que c'est la CENI qui devrait fixer la date de l'élection, pour que la conduite du processus électoral soit claire. A l'heure actuelle, c'est le gouvernement qui fixe la date des élections ».

A ce jour, aucune date officielle d'élection présidentielle n'a encore été annoncée et la CENI n'a pour le moment reçu aucun retour des autorités. 

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