« Notre révolution est attaquée », a déclaré Jacob Zuma lors d'une réunion publique de l'ANC (Congrès national africain, parti au pouvoir) au cours de laquelle il est apparu très fatigué ce week-end.
Loin de prendre ses responsabilités, le chef de l'Etat n'a pas évoqué les différents scandales qui entachent son mandat. Il a préféré se poser en victime, allant même jusqu'à se comparer au Christ sur la croix.
« Souvent, mon cœur me dit que je dois faire comme Jésus et demander à Dieu de leur pardonner, car ils ne savent pas ce qu'ils font », a-t-il déclamé sous un tonnerre d'applaudissements.
Des ennemis, le président Jacob Zuma dit en avoir beaucoup. L'opposition sud-africaine d'abord, accusée de jouer « sur les divisions de classe ». Des forces extérieures seraient aussi à l'œuvre pour faire tomber l'ANC. « Vous n'imaginez pas l'argent qui est investi pour déstabiliser notre pays », s'est-il plaint.
« Apparemment, le monde entier nous regardait »
Jacob Zuma a également dénoncé les récentes prises de positions du Parti communiste sud-africain, allié de l'ANC, qui a pourtant appelé à sa démission récemment.
Le président a raconté avoir reçu « de nombreux appels » après le rejet de la motion de défiance. « Apparemment, le monde entier nous regardait », a-t-il remarqué.
Le chef de l'Etat ne semble pas exclure d'éventuelles sanctions contre les membres de l'ANC qui ont voté contre lui. « Tout aurait pu arriver (lors de ce vote) qui a jeté le discrédit (sur le parti) », a-t-il martelé.