Au lendemain du rejet de la motion de défiance, les dirigeants de l'ANC tentent d'apaiser les esprits. Le chef de la majorité au Parlement assure qu'il n'y aura pas de « chasse aux sorcières » pour retrouver les députés qui ont désobéi et voté contre Jacob Zuma. Mais Jannie en doute : « Oui, c'est censé être un vote secret, personne n'est censé savoir qui vote pour quoi... Mais moi je suis persuadée qu'à la fin les députés de l'ANC ont eu peur de Zuma, à cause de tout ce qu'il se passe dans notre pays. C'était très décevant de voir qu'il n'est pas tombé. Mais je ne pense pas que ça va changer. Notre pays va de mal en pis. »
Dans les rues de Johannesburg, les Sud-Africains hésitent entre déception et résignation, comme Sizwe. « J'étais déçu que Zuma n'ait pas été sorti, parce que la pourriture se propage, confie-t-il. Nous ne savons même pas s'il y aura encore de l'argent dans les caisses de l'État quand il finira son mandat. »
En attendant, l'opposition prépare déjà son prochain recours. Le chef de l'Alliance démocratique Mmusi Maimane, souhaite lancer une nouvelle procédure visant à dissoudre l'Assemblée nationale pour que des élections anticipées soient organisées.
Ce mercredi 9 août, Jacob Zuma était déjà de retour aux affaires. Il a participé à un meeting en soutien à son ex-femme Nkozasana Zuma, candidate à la présidence de l'ANC en décembre. Le président a chanté avec la foule : « Nous sommes prêts pour Nkozasana ».