« Le 8 août, le Kenya connaîtra un tsunami et le 9 août, Uhuru Kenyatta ne sera qu’un simple citoyen », a prédit Raila Odinga devant une foule en délire criant le dernier slogan du parti, « Tibim », « révolution ».
Sur les pancartes, on pouvait lire : « plus que 48h avant Canaan. Référence biblique utilisée par Raila Odinga, qui, dit-il, mènera les Kényans vers la terre promise.
« Raila est un révolutionnaire. Il se bat pour la justice depuis des années. Et le temps est venu. Nous ferons la révolution par les urnes. Et nous l’aimons, nous nous lèverons très tôt le 8 août pour l’élire », assure Allan, un partisan de Raila Odinga.
Sous son chapeau orange aux couleurs du parti, Maurice explique que le développement mis en avant par Uhuru Kenyatta n’a pas profité à tous. « Si vous allez dans certaines zones du pays, vous verrez qu’il n’y a aucun développement. Maintenant, nous voulons un gouvernement unifié, qui rassemblera la nation tout entière, et pas seulement une tribu ou une communauté. »
Ruth, elle aussi est déçue par le bilan du président sortant. « Il nous a laissé tomber. Les prix de la nourriture sont élevés, les docteurs on fait la grève, et il ne s’attaque pas à ces problèmes », dit-elle.
Raila Odinga a un programme axé sur des mesures sociales. Cet après-midi, il a promis de mettre fin à la corruption et au tribalisme. Tandis que Kalonzo Musyoka, qui se présente comme son vice-président, a assuré que les élections se dérouleraient sans violence.