La mort de Chris Msando inquiète d'abord sur le plan pratique. La commission a perdu un de ses meilleurs experts une semaine seulement avant le scrutin. Un scrutin qui devrait être assuré par le nouveau système électronique d'identification des votants et de transmission des résultats.
« Chris était une personnalité primordiale pour assurer le renforcement et l'infaillibilité de système électronique de vote. Et ce système devait être testé lundi, quand nous avons appris qu'il a été tué », confie Abdullahi Halakhe, chercheur à Amnesty International.
Son assassinat pourrait également alimenter les tensions politiques, selon George Kegoro, directeur de la commission des droits de l'homme kényane. « L'interprétation du public, et c'est celle d'un très grand nombre de personnes, est que Chris Msando a été tué pour des raisons touchant à son travail. Et maintenant, par exemple, si l'opposition perd les élections, cela devient plus facile pour elle de contester les résultats. »
L'opposition a ainsi demandé à ce qu'un expert reconnu internationalement soit nommé à la place de Christopher Msando. Tandis que les ambassadeurs des Etats-Unis et du Royaume-Uni ont proposé d'appuyer l'enquête de la police.
De son côté, le président Uhuru Kenyatta est finalement sorti du silence mardi 1er août. Il a demandé au Kényans de laisser la justice mener l'enquête, et de ne pas spéculer sur les raisons de la mort de l'agent de la commission électorale.