Présidentielle au Kenya: débat télévisé en solitaire pour l’opposant Odinga

Au Kenya, le président kényan Uhuru Kenyatta, candidat à sa réélection lors du scrutin du 8 août, a finalement décidé de ne pas participer au débat télévisé de ce lundi 24 juillet. Les deux principaux candidats – le président Uhuru Kenyatta et son principal rival, Raila Odinga, porte-drapeau de la coalition d’opposition NASA - ont laissé planer le doute sur leur venue, jusqu’à la dernière minute. Ils avaient tous deux critiqué les modalités d’organisation du débat. Finalement, le président Uhuru Kenyatta a boudé l’exercice, laissant son principal opposant répondre seul aux journalistes pendant 90 minutes.

Portant costume et cravate bleue, c’est un Raila Odinga hésitant, parfois confus, qui a défendu son programme axé sur des mesures sociales et critiqué le bilan du gouvernement sortant. L’opposant, qui se présente pour la quatrième fois, affirme représenter le changement.

« Le coût de la vie a fortement augmenté, tandis que le salaire moyen a seulement augmenté de 12% et les Kényans le ressentent. Le problème, c’est le chômage. Le problème, c’est la corruption qui affecte notre économie. Je me présente du fait de mon engagement à changer ce pays », a-t-il souligné.

Raila Odinga a également réaffirmé sa volonté de retirer de Somalie les troupes kényanes au sein de l’Amisom et assuré les Kényans de sa volonté d’accepter les résultats de l’élection, sous conditions.

« On me demande tout le temps si je vais accepter les résultats. Nous accepterons des résultats crédibles et transparents. S’ils sont crédibles et transparents, nous les accepterons », a-t-il précisé.

En 2007, Raila Odinga avait contesté la victoire de Mwai Kibaki et le conflit qui a suivi a fait plus de 1 000 morts. En 2013, il s’en était remis à la Cour Suprême qui avait finalement confirmé la victoire d’Uhuru Kenyatta.

L’actuel président, absent du débat de ce lundi, s’était adressé au Kényans dimanche matin, lors d’un live sur Facebook, répondant à des questions choisies, ce qui a suscité la colère de nombreux internautes.

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