Portant costume et cravate bleue, c’est un Raila Odinga hésitant, parfois confus, qui a défendu son programme axé sur des mesures sociales et critiqué le bilan du gouvernement sortant. L’opposant, qui se présente pour la quatrième fois, affirme représenter le changement.
« Le coût de la vie a fortement augmenté, tandis que le salaire moyen a seulement augmenté de 12% et les Kényans le ressentent. Le problème, c’est le chômage. Le problème, c’est la corruption qui affecte notre économie. Je me présente du fait de mon engagement à changer ce pays », a-t-il souligné.
Raila Odinga a également réaffirmé sa volonté de retirer de Somalie les troupes kényanes au sein de l’Amisom et assuré les Kényans de sa volonté d’accepter les résultats de l’élection, sous conditions.
« On me demande tout le temps si je vais accepter les résultats. Nous accepterons des résultats crédibles et transparents. S’ils sont crédibles et transparents, nous les accepterons », a-t-il précisé.
En 2007, Raila Odinga avait contesté la victoire de Mwai Kibaki et le conflit qui a suivi a fait plus de 1 000 morts. En 2013, il s’en était remis à la Cour Suprême qui avait finalement confirmé la victoire d’Uhuru Kenyatta.
L’actuel président, absent du débat de ce lundi, s’était adressé au Kényans dimanche matin, lors d’un live sur Facebook, répondant à des questions choisies, ce qui a suscité la colère de nombreux internautes.