« Je propose un gouvernement qui apporte des solutions, au lieu de se concentrer sur les problèmes », a déclaré Uhuru Kenyatta, dans une critique à peine voilée envers l'opposition. Le président est apparu en position de force samedi 6 mai. Outre son propre parti le Jubilee, cinq autres formations l'ont désigné comme leur candidat à la présidentielle du 8 août prochain.
S'ils ne représentent pas beaucoup en termes de voix, ces ralliements sont un atout pour l'image du parti. Comme l'indique son slogan « Tuko Pamoja », 'nous sommes ensemble' en swahili, le Jubilee peut maintenant se poser en rassembleur.
Mais le président sortant doit faire face à une inflation record, et une opposition unie. Il a donc promis de traiter le problème des prix des denrées alimentaires dès la reprise des travaux du Parlement, de créer des emplois, et a surtout insisté sur le développement du pays. Le gouvernement a même lancé une un site internet qui présente les infrastructures construites pendant le quinquennat.
Si la nomination d'Uhuru Kenyatta ne faisait aucun doute, beaucoup de ses proches au sein du parti, candidats aux postes de gouverneur ou de sénateur, se sont fait battre lors des primaires. Même phénomène du côté de l'opposition. Le signe, explique un analyste, que les Kényans veulent renouveler une classe politique perçue comme corrompue.