C'est dans une maison du quartier Mahavatse avec l'accordéon diatonique de son père instituteur que tout commence pour Régis Gizavo. « Il n’avait que 4 ans et il jouait avec cet accordéon. Et ce qui était quand même remarquable chez Régis, c’est qu’il arrivait toujours à reproduire les morceaux que ce soit de la main gauche ou de la main droite », raconte son frère aîné, Godard Gizavo.
A cette époque, la musique de l'autre côté du canal du Mozambique inspire les deux frères. « C’était la radio Mozambique de Lourenço Marques. On essayait d’imiter les morceaux qui passaient en croyant que c’était une seule personne qui jouait alors qu’en fait, c’était quatre rangées d’accordéonistes qui jouaient en même temps, raconte amusé son grand frère. Nous ici, on essayait de reproduire chacun son tour et c’était très éprouvant à la longue. »
Très vite, les Tuléarois tombent sous le charme des mélodies du jeune musicien, explique Astina Gizavo, son autre frère : « C’est dans cette salle qu’on jouait à chaque fois. Après la classe, on était là et on jouait. Il y avait des gens dehors, quand on jouait des morceaux de musique, ils savaient tous que c’est Régis qui jouait et si je jouais aussi, ils savaient que c’est moi qui jouais. Il jouait bien mieux que moi… »
Du salon de ses parents, Régis Gizavo finira par faire vibrer les plus grandes salles de spectacles à l'étranger, collaborant tour à tour avec Cesaria Evora, Christophe Mae ou encore I Muvrini.
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