Concerts d'adieu et recueillement se succèdent au pied du cercueil de Régis Gizavo. Famille, amis, artistes malgaches et admirateurs sont venus nombreux dire au revoir au maître de l'accordéon. Parmi eux, Newman et Rivo : « Pour moi, c’est une légende, c’est mon idole ». « Madagascar a perdu un grand artiste. Il y a beaucoup d’accordéonistes ici à Madagascar, mais le style de Régis, c’est une autre chose. Son accordéon c’est en diatonique, mais il exécute en chromatique. C’est exceptionnel ».
Un style bien particulier qui l'avait mené à collaborer avec les plus grands artistes et à porter haut les couleurs de la Grande Ile sur la scène internationale. Mamy Gotso, musicien malgache et ami de Régis Gizavo, se souvient de la première fois qu'il a entendu le son de l'accordéon du virtuose malgache : « Quand j’étais petit - j’avais cinq ans - je me souviens ce jour-là où on a entendu la chanson de Régis à la radio et mon père a dit : ‘Ecoutez ça… Les enfants, écoutez ça. Ca c’est de la bonne musique’. Rien que sa manière de composer en malgache, ’était déjà énorme. Il n’était pas seulement un artiste malgache, ni un musicien malgache, ni un musicien international. Régis est un patrimoine international ».
L'hommage à Régis Gizavo continuera demain dans sa ville natale du sud de la Grande Ile, Tulear. Lieu où il sera inhumé samedi.
→(Re)lire: Régis Gizavo, l’homme qui faisait aimer l’accordéon