Dans une déclaration pour marquer le début de la campagne électorale ce dimanche 23 juillet, le MPLA s'est fixé comme objectif une « victoire qualifiée » aux élections générales du 23 août prochain, auxquelles le président José Eduardo dos Santos, leader du parti et président depuis 1979, n'est plus candidat. Le parti au pouvoir organise son premier meeting le 25 juillet à Huambo, deuxième ville située dans le centre du pays et qui est le bastion de l'opposition.
L'Unita, principal parti de l'opposition, a anticipé le début de la campagne en organisant son premier meeting samedi à Cacuaco, dans la banlieue de Luanda. Le leader de l'Unita, Isaias Samakuva, s'en est pris au MPLA et à Joao Lourenço, le vice-président et tête de liste du parti au pouvoir, un fidèle parmi les fidèles du président Eduardo dos Santos, qui devrait devenir président du pays si le MPLA remporte le scrutin.
Dans son discours, Isais Samakuva a appelé les Angolais à faire « un bilan » de 42 années de gouvernance du MPLA, tout en dénonçant une tentative de « changement cosmétique » du parti au pouvoir. « Vous qui souffrez, dans la pauvreté, sans électricité, sans emploi, sans rien à manger. Le changement, c'est maintenant avec l'Unita », a martelé le leader de l'Unita.
Un appel qui a peu de chances d'aboutir. Même si l'Angola change de président en août, le régime verrouille toujours le pays. Vendredi dernier, le Parlement a voté une loi qui reconduit pour huit ans les dirigeants de l'armée, des services de renseignement et de la police. Un moyen de s'assurer que le futur président ne procédera pas à une série de nominations qui pourraient changer la donne.
Cette loi a fait bondir l'opposition, qui a accusé José Eduardo dos Santos de vouloir garder la main sur les militaires. Un président que l'on dit affaibli physiquement. Il a effectué récemment des visites privées en Espagne, ce qui a suscité des rumeurs sur son état de santé. On le dit malade d'un cancer, mais officiellement son parti a simplement parlé d'un coup de fatigue.