« Prendre des mesures strictes contre tout commanditaire et tout acteur de déstabilisation ». Cette déclaration d'Olivier Mahafaly en Conseil du gouvernement sonne comme un avertissement à l'égard de Marc Ravalomanana.
Joint au téléphone, le préfet d'Antananarivo, le général Angelo Ravelonarivo, qualifie lui aussi cette manifestation d'illégale.
Mais pour le moment, pas de précisions quant aux mesures qui pourraient être prises à son encontre. Le principal intéressé a répondu à ses détracteurs jeudi. « Je n'ai pas peur d'être arrêté. Je n'ai commis aucune infraction », a déclaré Marc Ravalomanana.
Un contexte politique tendu alors que l'élection présidentielle doit se tenir l'année prochaine. Marc Ravalomanana, président de la République entre 2002 et 2009 et Andry Rajoelina, qui a renversé ce dernier et dirigé ensuite le régime de la transition, ont déjà fait savoir qu'ils seraient candidats.
Lors de l'élection présidentielle de sortie de crise de 2013, ni l'un ni l'autre n'avaient pu se présenter. Jeudi, les Nations unies, par la voix de la résidente de l'ONU à Madagascar, Violette Kakyomya, ont fait savoir que cette politique du « ni-ni » ne devrait pas s'appliquer à l'élection de 2018.