C'est un coup de communication savamment orchestré que l'ancien chef d'Etat a opéré dans les rues de la capitale. Ils étaient des milliers de partisans de Marc Ravalomanana, drapeaux à l'effigie du TIM, le principal parti d’opposition, dans les mains.
Les manifestants voulaient investir la place du 13 mai, lieu de tous les grands rassemblements populaires qui ont renversé plusieurs régimes. Repoussés par les tirs de grenades lacrymogènes des forces de l'ordre, cette marche, finalement pas si improvisée que cela, s'est donc terminée au domicile du leader du TIM.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Malgaches qui dénoncent un régime dictatorial et qui ne comprennent pas pourquoi les autorités n'ont pas laissé Marc Ravalomanana faire son meeting. D'ailleurs l’ancien président malgache n'entend pas renoncer au stade de Mahamasina pour fêter les 15 ans de son parti.
« L'anniversaire au stade de Mahamasina n'a pas encore eu lieu. Mais on vous appellera. Le stade va s'ouvrir, a affirmé Marc Ravalomanana. C'est la propriété de la commune urbaine d'Antananarivo. C'est comme s'ils prenaient cette maison et qu'ils disaient que c'est à eux ».
Si la maire d'Antananarivo, n'est autre que sa femme, Lalao Ravalomanana, le président du TIM devra se heurter une nouvelle fois à la décision du préfet. Le général Angelo Ravelonarivo qui indique que l'octroi de l'autorisation de rassemblement dépendra du contexte sécuritaire du moment.