C'est finalement à l'hôtel Carlton que Marc Ravalomanana a fêté les 15 ans de son parti en compagnie de ses proches. Une information qui avait été transmise à ses partisans, massés à l'extérieur du bâtiment. Ils étaient des milliers ce samedi 8 juillet à suivre la voiture de l'ancien président dans les rues de la capitale. « Nous, on a demandé l’autorisation, on l’a eu puis on l’a refusée. Il n’y a pas de démocratie à Madagascar », explique Loa au milieu de la foule des partisans de l'encien président.
Après un défilé d'une quarantaine de minutes, les partisans du TIM ont été stoppés par un barrage de militaires et de gendarmes sur l'avenue de l'indépendance. Alors que certains manifestants tentaient de passer ce barrage, les forces de l'ordre ont répliqué en tirant plusieurs grenades lacrymogènes sur la foule. Une foule qui s'est peu à peu dispersée.
Marc Ravalomanana a, lui, regagné directement son domicile, faisant une brève déclaration au mégaphone. « Je vous l'ai déjà dit, j'ai dix fois plus de compétences politiques [qu'eux, ndlr]. Je sais comment ça marche. J'ai déjà dit que je ne critiquerai pas le gouvernement. Mais après ce qui s'est passé hier, je suis quand même surpris », a-t-il lancé à ses partisans.
Vendredi, la préfecture de police avait interdit toute manifestation dans la capitale. Mais Marc Ravalomanana aura tout de même réussi son coup : rassembler ses partisans malgré cette interdiction, et ce à un an de l'élection présidentielle.