Chantal Mébalé, ministre de la Pêche, vient personnellement de visiter le navire de l'ONG américaine, Sea Shepherd, revenu au Gabon pour l'opération Albacore 2. L'opération consiste à placer dans tous les bateaux de pêche, des observateurs gabonais qui notent tout, ainsi que les quantités de thon pêchées. Le navire américain aide aussi à intercepter les pêcheurs illégaux qui sont automatiquement arraisonnés.
Du coup, les statiques de thons prélevés se sont rapidement améliorées, comme le constate Georges Mba Asseko, directeur de l'agence nationale de la pêche et de l'aquaculture : « Lorsque nous avons commencé, nous étions à 7 000/8 000 tonnes. On est monté à 11 000, bien qu’avec l’Union européenne en 2015, on est arrivé à 35 000 tonnes. On se retrouve aujourd’hui à des productions avoisinant les 45 000 tonnes ».
Léandre Edgard Ndjambou, secrétaire permanent du Conseil national de la mer, salut cette prise en main de ce secteur longtemps abandonné : « Cette action participe finalement à la stratégie maritime intégrée du Gabon parce qu’elle permettra au gouvernement gabonais d’avoir des statistiques fiables, qui permettront éventuellement à l’Etat de s’en servir lors des négociations avec nos différents partenaires ».
Il reste que le thon pêché au Gabon n'atterrit jamais dans l'assiette des Gabonais. Depuis la haute mer, il est directement exporté vers l'Europe et l'Asie.