Le bras de fer entre le syndicat des douaniers et le ministère malgache des Finances persiste depuis six mois. Les employés des douanes réclamaient un reliquat de prime de 42 milliards d'ariarys, soit 12 millions d'euros. Un chiffre revu à la baisse indique Herizo Andrianavalona, le président du Sempidou, le syndicat des douaniers.
Un gage de bonne volonté, explique-t-il : « On a donné une chance aux pourparlers, mais le ministre nous a dit carrément qu’il ne peut pas satisfaire notre demande. Nous lançons un appel solennel au président de la République de prendre en main cette situation ».
Cette grève fait perdre 7 milliards d'ariarys de recettes fiscales par jour à l'État, mais elle affecte aussi fortement les entreprises malgaches. Ce qui inquiète Fredy Rajaonera, le président du syndicat des industries de Madagascar : « La situation est vraiment embarrassante pour le flux de marchandises. Au niveau des importations, nous sommes des industries qui avons des intrants très importants pour les matières premières et au niveau aussi de l’exportation, nous avons des clients à fournir ».
Le ministère des Finances se veut rassurant et indique que tous les bureaux des douanes restent ouverts. Une affirmation que remet en cause le syndicat des douaniers qui signale que « quasiment tous les employés des douanes suivent cette grève ».