ICC-Services n'avait pas d'agrément pour mener ses activités. Est-ce parce qu'elles étaient illégales, comme l'affirme le ministère public ou était-ce, comme le dit la défense, une erreur des dirigeants qui ont été appelés à régulariser par la cellule chargée de la microfinance au ministère de l'Economie ?
Ont-ils bénéficié de protections ? Ont-ils mis en place un système pour escroquer les clients ? A cette question, Hervé Gbaguidi, l'un des avocats d'ICC Services, répond non. Les déposants avaient toujours été remboursés jusqu'en 2010 : « La structure ICC-Services ne s’est jamais retrouvée en cessation de paiement. Il y a eu un fait de l’homme qui a constitué en une mauvaise blague du 1er avril 2010 au terme de laquelle les déposants ont afflué au niveau de diverses agences pour pouvoir réclamer les fonds qu’ils ont déposés ».
Pour Gustave Anani Cassa, avocat de clients spoliés, peu nombreux à se faire représenter, la culpabilité des accusés est démontrée : « Je suis convaincu que les faits sont avérés, s’agissant de l’escroquerie et bien d’autres chefs d’accusation. Nous laisserons quand même le soin à la cour et à ses jurés d’apprécier une fois qu’on aura plaidé ce dossier ».
Les plaidoiries seront prononcées ce vendredi, le verdict devrait être rendu dans la foulée.