Jacob Zuma ne peut pas se permettre de rater la conférence politique de l'ANC qui a lieu au même moment que le sommet de l'UA, une conférence cruciale. Dans six mois, l'ANC doit élire son niveau président. Et la conférence qui démarre aujourd'hui risque de se transformer en bataille rangée entre les différentes factions. Sans aucun doute, Jacob Zuma veut être présent pour pousser la candidature de celle qu'il soutient, Nkosazana Dlamini Zuma.
Quant à son numéro 2, le vice-président Cyril Ramaphosa, lui non plus ne peut se permettre d'être absent de cette conférence, étant lui-même candidat à la succession de Jacob Zuma. Les deux rivaux Dlamini Zuma et Ramaphosa se livrent une bataille féroce, bien que pour l'instant cordiale.
Pour les analystes politiques, il est normal que le président et le vice-président privilégient la politique interne, à un moment où ANC est au plus bas dans les sondages.
Mais leur absence à Addis Abeba risque d'être mal vue, d'autant plus que l'Afrique du Sud s'est battue pour élire Dlamini Zuma à la tête de la commission de l'UA. Et qu'au final elle n'a effectué qu'un seul mandat avant de rentrer chez elle.