L'opposition a eu gain de cause. La Cour constitutionnelle a tranché : la présidente du Parlement a bien les pouvoirs d'organiser un vote de défiance à bulletins secrets contre le chef de l'Etat. Jusqu'à présent, celle-ci, une proche du président, s'y était refusée, arguant qu'elle n'y était pas autorisée. La plus haute cour du pays lui a donc donné tort. Et lui a rappelé que sa décision doit être prise dans l'intérêt de la démocratie.
Pour Terror Lekota, leader d'un des partis d'opposition, la présidente de l'Assemblée n'a pas le choix : « La cour a confirmé qu'elle a le pouvoir d'imposer un bulletin secret, et donc elle sait qu'elle à cette possibilité. Et d'ailleurs, je vous rappelle qu'elle n'a jamais dit qu'elle était contre, mais juste qu'elle n'en avait pas le pouvoir. Donc nous n'avons aucune raison de douter de ce qu'elle va faire. »
L'opposition appelle désormais les députés de la majorité à se joindre à eux pour se défaire d'un chef de l'Etat embourbé dans les scandales. Pour James Selfe, élu du principal parti d'opposition, il s'agit d'une victoire morale. « C'est une victoire, dit-il, non seulement pour l'opposition mais pour le peuple sud-africain qui à via ses élus va pouvoir dégager un président toxique qui détruit notre pays. »
Aucune date n'a été fixée. Jeudi après-midi, le président Zuma a réagi. S'exprimant devant le Parlement, il a accusé l'opposition de vouloir changer les règles alors qu'elle n'a pas la majorité.