La journée avait bien commencé, mais elle a été perturbée par des crépitements des balles. Des affrontements à l'arme lourde ont rapidement suivi. Effrayée, la population s'est mise à l'abri. Un obus a terminé sa course sur le toit d'une école où se déroulait la dernière épreuve de l'examen d'Etat, l'équivalent du bac.
Les FARDC faisaient face à un groupe armé, des Maï-Maï selon plusieurs habitants de la ville de Beni. Mais, quelques heures après les combats qui ont tourné à l'avantage de l'armée gouvernementale, un certain John Mangaiko a revendiqué cette attaque au nom du Mouvement national des révolutionnaires. Une nouvelle rébellion basée dans le Rutshuru, selon lui, et dont l'objectif serait de mettre fin au régime du président Kabila.
Omar Kavota, directeur exécutif du CEPADHO, pense, lui, qu'il s'agirait plutôt d'une coalition des groupes armés locaux et étrangers auxquels se seraient joints des détenus récemment évadés de la prison de Beni. Au regard de l'impressionnant matériel militaire dont disposerait cette coalition, le responsable du CEPADHO soupçonne des connexions politique et militaire avec une puissance extérieure.