C’est à 6h30, heure locale, que les affrontements ont commencé ce jeudi par l’attaque d’une position de l’armée congolaise à Kalaou, à 12 kilomètres de Beni. Alors que les combats faisaient rage, un autre groupe a pris d’assaut la ville. Les habitants ont entendu des tirs à l’arme lourde et se sont immédiatement terrés chez eux.
L’armée dit avoir repoussé les assaillants à plus de 20 kilomètres avec l’aide la Monusco, et pointe du doigt les groupes d’auto-défense Maï-Maï qui opèrent dans les environs, mais cette dénomination est très floue. Les objectifs semblent être l’auditorat militaire où sont détenus des combattants des ADF, un autre groupe rebelle, le cachot de la police nationale et la prison des femmes.
Le même groupe qu'à la prison de Beni ?
Il y a une dizaine de jours, c’est la prison de Beni qui a été ciblée par une attaque armée. Au moins, 900 personnes se sont évadées. Pourrait-il s’agir du même groupe ? Certains le pensent sur place. D’autant qu’un mouvement jusqu’ici inconnu a mené plusieurs attaques le week-end dernier en périphérie de la ville.
Il y a treize morts parmi les assaillants et huit prisonniers, selon un bilan de l’armée congolaise qui déplore trois pertes dans ses rangs. Au moins trois civils ont également été blessés par l’explosion d’un obus dans l’école de Bungulu où se déroulait l’examen d’Etat. L’armée dit avoir repoussé les assaillants et le maire assure que le calme est revenu dans la ville.