Dans les 7 pays concernés, le free roaming est loin d'être une réalité aujourd'hui. Tout dépend des pays et des opérateurs. Pour la Côte d'Ivoire, un opérateur comme NTM affirme jouer le jeu : un usager peut recevoir ses appels gratuitement dans les pays visités mais seulement à raison de 300 minutes par mois. S'il émet des appels, il bénéficie du tarif local. Orange assure aussi avoir mis en place le free roaming avec toutefois des tarifs légèrement plus chers.
En revanche, pour Télécel Burkina par exemple, la réception gratuite fonctionne partout sauf au Sénégal et pas avec tous les opérateurs. Télécel a conclu des accords avec NTM Côte d'Ivoire, Malitel, Togocel ou encore Intercell Guinée. Pour les appels émis, les tarifs ont baissé de 20 à 80 % selon les pays. « C'est loin d'être gratuit et cela coute toujours beaucoup plus cher que le tarif local », reconnait un professionnel du secteur qui explique que l'itinérance internationale dans la sous-région entraine des surcoûts importants parce que les réseaux ne sont pas tous connectés les uns aux autres. « Mais c'est vrai, ajoute-t-il, nos marges sont parfois déraisonnables : entre 30 et 40 % le plus souvent... 1 000% dans le pire des cas. »
En attendant le tarif unique, les négociations continuent, pays par pays, opérateur par opérateur, pour dégager de meilleurs taux d'interconnexion et faire baisser les charges. La question de l'élargissement aux autres pays de la Cédéao se pose aussi. Ce free roaming ne concerne pas internet pour le moment.