Au total, 17 avocats défendent le maire de Dakar pendant que le célèbre El Hadji Diouf, tonitruant avocat-député, harangue les sympathisants dans la cour de la mairie : « Qu’est-ce que donc Khalifa Sall a fait ? Absolument rien ! On a voulu le liquider, mais le peuple de Dakar fera face ».
Maître Seydou Diagne dans la grande salle de réception à l'étage, tient un point presse : « Nous demandons en tout état de cause que l’Etat du Sénégal prenne les mesures nécessaires pour permettre à ce citoyen, monsieur Khalifa Sall, d’exercer son droit de vote et de faire sa campagne électorale. Nous demandons sa libération immédiate ».
Une caution à plus de 2 millions d’euros
Une conférence de presse suivie par les avocats de l'Etat du Sénégal. Cette ligne de défense du camp Khalifa Sall, « On m’empêche de mener ma campagne », maître Baboucar Cissé la balaie en s'appuyant sur des notions de droit : « L’Etat du Sénégal ne peut pas s’immiscer. Donc, la seule voie qui s’offre à monsieur Khalifa Sall, aujourd’hui, s’il veut mener campagne librement, il cautionne et il sort. La loi, c’est la loi, dura lex, sed lex ».
Un comité de soutien s'est créé il y a huit jours pour payer la caution de Khalifa Sall, 2,7 millions d'euros. Mais personne ne sait si le maire acceptera de sortir par ce biais si la somme est récoltée, car ses proches estiment que « régler la caution, c'est un aveu de culpabilité ».