« Combatif », « serein », mais visiblement « frustré », expliquent des proches du maire. Car la détention, vue par certains comme une manière de renforcer sa stature, est un vrai problème.
« Khalifa Sall aime discuter avant de trancher, en prison il n'a plus la même latitude », estime l'un de ses collaborateurs. Et le maire, tête de liste nationale, doit désormais lancer sa campagne, monter son QG, créer une équipe en espérant que ses consignes, ce n'est visiblement pas toujours le cas, soient respectées et appliquées à la lettre.
Khalifa Sall occupe en tout cas son temps, se perfectionne en arabe, lit les journaux, suit l'actualité politique et les premiers pas d'Emmanuel Macron. Ses avocats, qui doivent tenir une conférence de presse ce mercredi 14 juin, comptent visiblement alerter sur la difficulté de mener une campagne électorale en prison, sur le droit également de voter en détention. Khalifa Sall qui refuse depuis un mois de recevoir ses proches, car ses conditions de détention se sont durcies, compte bien, rappelle ses collaborateurs, gagner les législatives, notamment dans la capitale, en prison.