En tout, 620 évènements sont recensés dans ce texte, qui pourrait servir de base à de prochaines enquêtes. Pages après pages, crimes après crimes, le rapport répertorie par ordre chronologique les violations les plus graves : les tueries, les exécutions, les viols, les villages incendiés, la torture ou le recrutement d'enfants soldats.
Quant aux auteurs, tous les groupes armés sont cités, et notamment les Seleka et les anti-balaka, deux groupes responsables selon le document de « violations massives du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire ». Le rapport évoque également les exactions commises par les forces armées centrafricaines, notamment sous le régime de François Bozizé.
« Un jour, il y aura la justice »
« Les violations se sont poursuivies dans un climat d’impunité quasi totale », peut-on lire dans le rapport, qui insiste sur l'importance de mettre en place, de manière effective, la Cour pénale spéciale et pour son procureur « d'engager des poursuites contre les principaux responsables », de « choisir des dossiers prioritaires ».
Pour Diane Corner, la représentante adjointe spéciale des Nations unies en Centrafrique, ce rapport est « un signal très fort » pour dire aux leaders qui sont derrière les groupes armés qu’« un jour, il y aura la justice, que les choses qu'ils pensaient oubliées ne le sont pas, qu'il y a un vaste archivage ».
Un message adressé aussi à tous ceux qui pensent au contraire que la paix doit passer nécessairement par des amnisties.