« Plus jamais ça ! Plus jamais ça ! » Les artistes étaient à la tête de la marche pour dénoncer l'agression de leur homologue Adja Divine et dire « non » à la justice populaire. « Nous voudrions que désormais les lynchages publics et toutes ces violences que nous vivons depuis un certain temps, vraiment puissent s’arrêter définitivement », exhorte Amity Meria, présidente de l'Association burkinabè des femmes artistes et musiciennes.
Pour Martine Yabré, secrétaire générale de la coalition burkinabè Femme paix et sécurité, le Burkina Faso ne pourra pas se développer dans l'incivisme, le désordre et la haine. « Il n’appartient pas au peuple de rendre justice, quel que soit le motif. Nous nous insurgeons contre cet état de fait. Ce n’est pas une question de femmes, c’est une question de droits humains. Franchement, on souhaiterait qu’on puisse vraiment dépasser un certain nombre de comportements et devenir plus humains les uns avec les autres », explique-t-elle.
Et le musicien Bamos Théo insiste : « Il faut que les Burkinabè changent de comportement en se tournant désormais vers la justice ».
Les manifestants se disent déterminés à lutter pour l'élucidation de tous les dossiers de violations flagrantes des droits de la femme