Accusée d'avoir volé un enfant dans un quartier périphérique de Ouagadougou Adjaratou Diessongo, connue son le pseudonyme de Adja Divine, a été battue et déshabillée par une foule en furie. L'artiste porte encore les traces de ce qu'elle qualifie de « barbarie humaine ». « La douleur persiste, témoigne-t-elle. J’ai mal partout. Il y a des gens qui disent que j’ai volé cinq bébés, d’autres disent trois, d’autre un. Les deux policiers qui ont été à la base de tout ce scandale, quand ça a chauffé, ils m’ont laissée avec cette foule qui m’a dévorée, qui m’a massacrée et tout cela… »
Des femmes ont organisé une marche spontanée au lendemain de son agression. En colère, l'Association burkinabè des femmes artistes et musiciennes et d'autres associations annoncent une marche silencieuse ce samedi 27 mai sur le boulevard de l'Insurrection, lieu où Adja Divine a été agressée. « L’objectif est de dénoncer, de dire que ça ne doit plus se répéter. Qu’on arrête ces violences à l’encontre des femmes. Il faut qu’on quitte le cadre de la justice populaire », explique Marius Diessongo, manager de l'artiste. Adja Divine a déposé une plainte contre la police routière et contre X.