La mise en service de la radiologie et de l’imagerie numérique font rêver mais pas seulement. La création de multiples emplois que cet hôpital pourrait engendrer en laisse certains perplexes.
« Je ne veux pas qu’on donne des emplois aux autres qui ont soit disant fait des études. On n’est pas d’accord. Nos enfants aussi ont appris des métiers, qu’ils soient embauchés ! C’est vrai qu’on est pauvres. Mais pourquoi nous enfoncer ? On connaît leur système. Les riches sont déjà riches, qu’ils aident les pauvres au lieu de les enfoncer » dit une dame.
« Beaucoup de choses peuvent arriver. Un responsable qui vole les matelas de l’hôpital ou autre chose pour se faire de l’argent, ça s’est déjà vu » ajoute un homme.
Mais avec ses 7 200m² et sa centaine de lits d’hospitalisation, ce nouveau centre apporte surtout la promesse d’un avenir sans traversée périlleuse vers l’île de Mayotte au contraire.
« Moi j’ai été à Mayotte et j’ai vu comme on galère pour aller à l’hôpital. Des amis, des familles entières sont mortes en mer. Alors aujourd’hui je suis vraiment contente. Ce n’est pas seulement de chez nous mais plusieurs pays de l’océan indien prenaient des risques. »
« Ça me fait plaisir que cet hôpital ouvre ici parce que ce qui nous poussait à tout risquer pour aller à Mayotte c’est souvent notre santé. »
Reste un bémol, on le sait, les soins médicaux ne sont pas les seules motivations de ces trop nombreux départs pour une porte sur l’Europe idéalisée.