Le site de la mosquée de Bangassou est désormais sécurisé. Lundi 15 mai, la Minusca a usé de la force pour permettre aux 500 personnes qui étaient y étaient réfugiées depuis samedi matin de rejoindre le site de la cathédrale où 1 500 habitants avaient déjà trouvé refuge.
Depuis le début du week-end, personne ne pouvait se déplacer en ville, les combattants qui ont pris d'assaut Bangassou bloquant les quartiers, et principalement celui de Tokoyo, à majorité musulmane.
L'ONU a ainsi utilisé sa puissance de feu à terre et par voie aérienne. L'hélicoptère de combat a commencé à tirer sur la vingtaine d'hommes armés qui contrôlaient le quartier. Plusieurs d'entre eux auraient été au moins blessés.
Durant l'après-midi, ceux qui sont identifiés comme des anti-balakas par la Minusca avaient déjà commencé à attaquer le contingent marocain auprès de sa base. Ceux-ci ont également répliqué, sans que des victimes ne soient comptabilisées dans leurs rangs.
Dans la journée de lundi, Bangassou a donc été partiellement sécurisée, mais des représailles sont toujours à craindre de la part de ce groupe qui demeure non identifié et dont les motivations sont toujours inconnues.
Ce mardi 16 mai, une aide humanitaire d'urgence débloquée par le bureau de coordination humanitaire de l'ONU (OCHA) doit parvenir à Bangassou afin d'apporter le minimum aux 7 000 déplacés touchés pendant cette crise.
Une autre inquiétude guette : celle des habitants de Bangassou qui sont partis se réfugier au Congo voisin, où une épidémie d'Ebola a été déclarée vendredi, et dont le foyer se situe à moins de 300 km de Bangassou.