Le collectif « Sauvons les rails » revendique plusieurs centaines de personnes, essentiellement composées de populations riveraines du réseau ferroviaire Bamako-Kayes dans l'ouest du Mali et qui dessert également Dakar, la capitale sénégalaise.
Depuis plusieurs semaines, les trains transportant les voyageurs ont été supprimés. La direction des chemins de fer privilégie désormais la circulation des « trains marchandises », beaucoup plus rentables.
Ce choix a provoqué la colère des populations qui obstruent désormais le passage à l'Ouest. Des cailloux, des pneus et de la ferraille empêchent les trains de circuler dans les deux sens. Le président du collectif « Sauvons les rails » Issa Diawara explique que des membres de son association occupent également des gares dans l'ouest du Mali. « Sans rail, pas de vie chez nous à l'Ouest », poursuit-il. C'est vrai que le train est un outil de désenclavement de la première région administrative du Mali. Seul le train permet de rallier des villages de l'ouest du Mali, sans oublier les activités génératrices de revenus liées à la circulation des trains.