Depuis sa défaite contre l'actuel président, il y a deux ans et demi, Moncef Marzouki n'a plus aucun mandat. Et le parti qu'il avait créé sous la dictature de Ben Ali n'a obtenu que quatre sièges aux élections législatives de 2014. Malgré tout, l'ancien médecin n'est pas décidé à arrêter la politique. D'ailleurs, il continue régulièrement de critiquer publiquement le gouvernement actuel. Mais pour les premières élections municipales post-révolution, prévues en décembre, Al Irada ne sera pas le seul parti sur les rangs.
Les islamo-conservateurs d'Ennahda, aujourd'hui majoritaires au Parlement, y travaillent depuis de longs mois déjà.
Leur concurrent des élections de 2014, et désormais allié Nidaa Tounes, tente lui aussi de s'y préparer, malgré ses divisions.
Sans compter les petits partis, comme les libéraux d'Afek Tounes, qui ont tenu leur congrès il y a un mois ou bien l'ancien Premier ministre post-révolution Mehdi Jomaa, qui a lancé au même moment un nouveau parti, Al Badil Ettounsi (« Tunisie Alternatives »).
Tous espèrent remporter un maximum de voix en décembre pour utiliser ensuite leur ancrage local comme tremplin pour les élections législatives et présidentielle, prévues en 2019.
La date des élections municipales a été fixée au 17 décembre 2017, sept ans exactement après l'immolation de Mohamed Bouazizi, considérée comme le déclencheur de la révolution tunisienne.