16 heures. Le président de l'Assemblée nationale vient de finir son allocution de bienvenue. Il en appelle à la stabilité politique pour faire face aux « affaires chaudes du moment ». Dans la salle plénière, le député d'opposition Hawel Mamod'ali affirme que son groupe parlementaire Mapar n'a pas encore élaboré de stratégie concernant le cas « Claudine ». « La situation est en train de pourrir. Nous (les députés Mapar, ndlr), on va certainement interpeller le gouvernement pour qu'une action en justice soit mise au clair par rapport à l'opinion publique. On commence aujourd'hui, donc laissez-nous le temps de nous réunir par rapport à ce sujet », explique-t-il.
De son côté, le président du groupe HVM à l'Assemblée, Harizaona Randriarimalala affirme « n'avoir reçu aucune consigne de la part du gouvernement » concernant la conseillère du président. « En tant que groupe parlementaire HVM, on soutient tout le temps notre partenaire, madame Claudine. Elle aidait les députés, par exemple pour l'hébergement à l'hôtel ou des trucs comme ça, mais il n'était pas question de mallettes », affirme-t-il.
« Une séparation claire des pouvoirs »
Une heure plus tard, ce fut au tour du président de la Chambre haute de marteler son propre message : « tant que le Sénat n'est pas saisi par la justice, on ne s'exprimera pas sur cette affaire ». Un message repris aussitôt par le sénateur Riana Andriamandavy, le beau-frère de Claudine Razaimamonjy, lui-même critiqué pour avoir, lundi 1er mai, empêché l'accès à la chambre d'hôpital de Claudine au substitut du procureur qui voulait vérifier si celle-ci s'y trouvait bien.
« Le président du Sénat a expliqué qu'il y a une séparation bien claire des pouvoirs dans ce pays. Donc, le Sénat n'a rien à voir avec une quelconque décision de la justice », explique-t-il. Tous réitèrent donc leur confiance en la justice du pays. Une justice, qui ces jours-ci, a bien du mal à s'imposer.