Fred Bauma raconte la naissance du mouvement, il y a cinq ans à Goma, comment un petit groupe de jeunes animés par la volonté « d'impulser un changement dans le pays », est devenu un mouvement auquel s'identifie la jeunesse congolaise.
Cinq ans plus tard, pas de regrets mais des espoirs
« Cinq ans plus tard on se rend compte qu’on est sur le bon chemin, qu’on a su impulser une bonne dynamique au sein de la jeunesse congolaise, même de la jeunesse africaine. Et je pense qu’on peut en être fiers », poursuit Fred Bauma.
Malgré les arrestations, malgré les difficultés…
« Oui, malgré les arrestations et malgré toutes les difficultés : on était arrêtés, on était torturés, on était enlevés parfois et on ne sentait aucune réaction de la part de la population. Certainement ça aurait été un motif de découragement. Mais aujourd’hui, malgré ces arrestations, malgré toutes ces difficultés, on voit qu’il y a certains changements qu’on arrive à obtenir.
On voit qu’il y a des jeunes qui arrivent à se représenter en nous et c’est encourageant. Par exemple, ce qui s’est passé à Kinshasa la semaine passée c’est un peu symbolique de ce qui se passe depuis la création de la Lucha.
Les jeunes ont été arrêtés parce qu’ils revendiquaient la propreté à Kinshasa et le lendemain le gouvernement a initié un programme pour nettoyer la ville. Donc on paie souvent de notre liberté les résultats que nous cherchons. Les changements ça a un prix et nous on a accepté de payer ce prix-là ».