RDC: la dépouille de l’opposant Etienne Tshisekedi sera rapatriée le 12 mai

Les obsèques d’Etienne Tshisekedi auront-elles enfin lieu ? Depuis son décès le 1er février 2017, le corps de l’opposant est toujours conservé dans une morgue à Bruxelles. Selon sa famille et son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), la dépouille sera rapatriée le 12 mai prochain. Ce serait alors le dénouement de deux mois et demi de tergiversations.

L’annonce a été faite de concert par l’UDPS, et sa famille du défunt. Etienne Tshisekedi sera enterré au siège du parti, dans l’est de Kinshasa.

L’Union pour la démocratie et le progrès social obtiendrait alors gain de cause, car depuis le décès de l’opposant, l’UDPS réclame que son ex-leader soit inhumé en son bastion de Limete.

La famille du leader historique exprime son soulagement. « C'est un deuil qui nous pratiquement bloqué, rappelle Eugénie Tshika, la sœur d'Etienne Tshisekedi. On ne pouvait rien faire tant qu'il n'était pas enterré. J'espère que cette fois-ci ils vont nous laisser enterrer notre mort. »

Les autorités congolaises, de leur côté, avaient proposé un caveau au cimetière de la Gombe, à Kinshasa. Le 11 mars 2017, le transport du corps avait été acté, mais la famille avait changé d'avis au dernier moment. Elle expliquait que le site du cimetière ne convenait ni au peuple ni aux militants de l’UDPS.

En filigrane, un point d’achoppement politique existe : la nomination du nouveau Premier ministre, issu du Rassemblement, principale coalition d'opposition. L’UDPS réclamait que cette nomination intervienne avant les obsèques de sa figure historique. Cette nomination a eu lieu, mais Bruno Tshibala, le nouveau Premier ministre, est un dissident du parti, contesté au sein de l'opposition. Sur ce point, l'UDPS semble donc s'être résignée.

Alors, cela signifie-t-il que l'imbroglio est enfin levé ? Si les autorités congolaises prennent acte de ce retour, le problème du lieu de l'inhumation d'Etienne Tshisekedi ne semble pas encore résolu. Jusqu'ici, les autorités se sont toujours opposées à ce que le défunt soit enterré en zone habitée.
 

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