« Ce pays, c’est celui d’Etienne Tshisekedi », scande un jeune combattant de l’UDPS, juché sur un tronc d’arbre au milieu de la rue. Tout près du siège du parti, il communique à une petite foule les nouvelles du jour. Et notamment celle du retour de leur chef, Etienne Thsisekedi, le 11 mars prochain, pour être enterré dans le cimetière du centre-ville. Impensable pour ces militants !
Autre point de litige, la chronologie : selon ces militants, l’opposant historique doit être enterré par un nouveau gouvernement. Fruit de l’accord politique qu’Etienne Tshisekedi a lui-même signé avec le pouvoir avant de mourir. Et chacun y va de sa prophétie…
Mercredi, toute l’après-midi, ils étaient près de 200 à défiler à Limete, brandissant des bâtons et des branchages en signe de mécontentement et de deuil.
Mécontentement ou pas, les préparatifs pour le retour de la dépouille mortelle d'Etienne Tshisekedi ont démarré. Au cimetière de la Gombe, les travaux sont en cours. Et hier, la mission de l'ONU au Congo s'est dite prête à sécuriser le cortège, comme le lui a demandé la famille d'Etienne Tshisekedi.
Charles Bambara, porte-parole de la Monusco l’assure : « La famille de Tshisekedi sollicite l’implication des éléments de la Monusco, au côté des combattants de l’UDPS et de la police nationale. C’est vrai que dans ce genre de cérémonie officielle, j’allais dire nationale, les premiers responsables pour la sécurité, ce sont les forces de sécurité nationales, mais c’est vrai que la Monusco conformément d’ailleurs à son mandat, va conseiller, appuyer les services de sécurité pour que cette cérémonie, ou ces cérémonies, autour donc des funérailles de ce grand leader congolais qu’est Etienne Tshisekedi, puissent se passer sereinement dans de très bonnes conditions. »