Dans ce procès devant la Haute Cour de justice de Ouagadougou, il s'agira de déterminer quel est le degré de responsabilité du gouvernement de l'époque dans la mort de sept burkinabè tombés sous les balles du régiment de sécurité présidentiel le 30 octobre 2014. Il s'agira également, indique l'acte d'accusation, de définir qui sont les coupables des blessures subies par 88 autres manifestants qui réclamaient l'époque le départ de Blaise Compaoré.
Celui-ci, après sa fuite et sa naturalisation ivoirienne, ne peut plus être extradé vers le pays voisin et s'il est inculpé comme les autres membres du gouvernement Tiao, c'est au titre de ministre de la Défense.
Les ministres, selon l'acte, devront répondre de complicité de coups et blessures volontaires et d'homicide volontaires pour avoir incité les forces de défense et de sécurité à tirer à balles réelles sur les manifestants.
Dans son domicile abidjanais de Cocody le président Compaoré a sans surprise annoncé qu'il ne se présenterait pas devant ses juges mais se ferait représenter par son avocat en la personne de Pierre Olivier Sur. Selon certaines sources à Ouagadougou, le procès ne devrait pas durer plus d'une semaine.