Mercredi au milieu de la nuit, la télévision tchadienne montre quatre hommes présentés par le procureur général de Ndjamena comme les auteurs de l’attaque du convoi de prisonniers, qui a fait 10 morts dans la nuit de mardi à mercredi.
Décontractés, les prisonniers ne manifestent apparemment aucun regret. Une attitude confirmée par le procès-verbal de leur audition, dans lequel ils indiquent avoir agi pour venger un des leurs dont le meurtrier était dans le groupe de prisonniers en transfert.
Autre élément qui explique la facilité avec laquelle les assaillants ont agi : parmi eux se trouve un officier supérieur, chef de groupement au sein de la garde présidentielle. De sa position, il a pu obtenir des informations sur le mouvement des prisonniers, une opération qui se déroule d’habitude dans une très grande discrétion.
C’est aussi cette position qui a permis de mobiliser rapidement la logistique pour l’expédition. Enfin, c’est aussi à cause de cette position qu’ils ont été facilement retrouvés par le haut commandement de la garde présidentielle qui les a remis à la justice.