La famille de Nadjo Kaïna s'inquiète de ses conditions d'incarcération dans les cachots de l'Agence nationale de renseignement, les services secrets tchadiens.
Hier, mercredi, depuis Ndajmena, son frère Xavier a demandé au nom de toute sa famille que leur frère soit libéré ou déféré devant un magistrat.
« On ne le sait pas où il est détenu. On n’a pas de ses nouvelles. Même les avocats n’ont pas de ses nouvelles ! », s'alarme Xavier Kaïna qui souligne que la famille ne sait rien de son état de santé et qu'elle s'inquiète. « Les avocats disent que c’est illégal, que ça dépasse même déjà les jours de garde-à-vue.
La famille demande la libération de Nadjo Kaïna ou qu’on le défère à la police judiciaire – et c’est à la police judiciaire de faire son travail et les avocats sont là – et non de le garder là où on ne connaît pas sa position ».
Nadjo Kaïna a été arrêté le 6 avril, au lendemain d'une journée de mobilisation à l'initiative du mouvement citoyen Iyina qui avait lancé un appel à la population pour protester « contre la mauvaise gouvernance, la pauvreté, l'injustice et l'impunité qui prévalent » dans leur pays.