Tchad: un accord trouvé sur le droit de grève

Au Tchad, après plus de quatre mois de paralysie et de crise sociale, le gouvernement et les syndicats sont arrivés à un accord samedi 8 avril. Ils ont accepté le principe d'un comité tripartite, composé de membres du gouvernement, du patronat et des syndicats. Un comité qui devra relire les deux points les plus polémiques de la loi : la restriction du droit de grève et la réduction de 50% des primes des fonctionnaires.

Difficile de savoir quand seront connues les premières conclusions du comité tripartite, car aucune date n'a été fixée. Mais le ton a décidément bien baissé et c'est un climat de « dialogue » qu'il s'agit de restaurer. « Il ne faut plus que nous soyons là en train de dire qu'ils ont pris telle ou telle mesure sans nous, explique Gounoumg Naima Gan-Faré, secrétaire général de l'UST, l'Union des syndicats du Tchad. Donc nous avons trouvé que le dialogue, vraiment, peut nous amener à juguler la crise et surtout, c'est dans ce dialogue-là que le gouvernement a pris l'engagement de payer les salaires à terme, les pensions et tout ça. Donc il faut qu'il y ait quand même un suivi, car si nous restons à l'écart, il peut dire qu'il va le faire mais il ne le fera pas. »

Garder un œil sur la relecture de la loi pour s'assurer que le gouvernement, comme il l'a promis préservera « les acquis des travailleurs » et notamment le droit de grève protégé par les textes internationaux. Les réductions des coupes dans les primes des fonctionnaires dépendront, elles, de l'évolution des recettes de l'Etat, très liées au cours du pétrole. Le contexte économique est difficile. Le Tchad doit aussi poursuivre sa cure d'austérité s'il veut obtenir de nouveaux crédits de la part du FMI.

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