La plupart des radios indépendantes restent fermées au Burundi et la majorité des journalistes a pris le chemin de l’exil depuis le début de la crise qui secoue le pays.
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Au Burundi, mercredi 5 avril, le rédacteur en chef de la radio Isanganiro a été entendu pendant une heure par le SNR, les renseignements burundais. Selon Reporters sans frontières (RSF) qui s’inquiète de cette convocation, il a été interrogé sur sa collaboration supposée avec les radios burundaises qui émettent depuis leur exil rwandais. Plus grave, le SNR lui reprocherait d’avoir « incité l'opinion et la population à la révolte », sans pour autant fournir d’éléments pour étayer ces affirmations, selon RSF. Fermée, comme la plupart des radios privées, au plus fort de la crise burundaise, Isanganiro a été réautorisée à émettre en échange de la signature d’une « charte déontologique », il y a près d'un an. Selon Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de RSF, cette convocation par les services de renseignements montre que le pouvoir cherche à garder la main sur l’information produite par Isanganiro.
La plupart des radios indépendantes restent fermées au Burundi et la majorité des journalistes a pris le chemin de l’exil depuis le début de la crise qui secoue le pays.