Le HCR a lancé, dernièrement, un appel de fonds pour faire face à la situation dans les camps qui accueillent les réfugiés burundais, aujourd’hui saturés. C’est par exemple le cas de la RDC qui accueille, aujourd’hui, près de 40 000 réfugiés Burundais.
Selon le HCR, il n'y a plus la moindre place dans le camp de Lusenda ni dans les sites de transit qui lui sont associés. Fin février, il a dénombré 36 000 réfugiés burundais dans ces structures situées dans la province du Sud-Kivu.
Quelque 2 000 autres n'avaient pas encore été enregistrés, faute de place. Pendant ce temps, les réfugiés en provenance du Burundi « continuaient d'affluer au rythme d'une soixantaine par jour », explique le porte-parole du HCR en RDC, Andreas Kirchhof.
Le HCR et le Conseil national congolais pour les réfugiés (CNR) sont d'accord : il faut absolument agrandir les camps afin d'accueillir tout ce monde dans des conditions décentes.
« Le camp de Lusenda est aujourd’hui saturé. Même les extensions que nous avons pu faire sont saturées. Les structures d’accueil, autrement dit le poste de rassemblement de ce centre de transit est également saturé et les réfugiés continuent à venir. Nous sommes donc bloqués. Il nous faut nécessairement un second camp », alerte Christophe Migale, chef d'antenne du CNR, à Uvira.
La situation est la même en Tanzanie, pays qui accueille le plus de réfugiés burundais depuis le début de cette nouvelle crise, il y a près de deux ans, ainsi qu’au Rwanda.
Le dernier communiqué du HCR fait état de centaines de nouveaux réfugiés enregistrés chaque semaine dans ces pays. Des chiffres que conteste violement le pouvoir burundais, sans jamais donner les siens.