Jean de Dieu Moukagni Iwangou met d'emblée Jean Ping et Ali Bongo hors-jeu. Pour lui, aucun des deux n'a la légitimité de convoquer le dialogue qu'il préconise. Il suggère que celui-ci soit convoqué par l'ONU qui en assurera la médiation avec le soutien de l'Union africaine et de l'Union européenne.
Le dialogue doit déboucher sur la mise en place d'institutions de transition. Les participants doivent réformer les institutions, élire un Premier ministre et le président de transition. Ils doivent aussi désigner le gouvernement à parité : majorité, opposition et société civile. Une élection présidentielle mettra fin à la transition qui durera deux ans. Au passage, le président de l'UPG suggère que tous les actes du dialogue deviennent des lois grâce à un référendum.
Le pouvoir et les autres opposants n'ont pas encore réagi. Jean de Dieu Moukagni Iwangou n'a cependant pas inventé la roue. Son agenda ressemble au schéma des accords de Paris qui mirent fin aux violences qui avaient éclaté dans le pays après la réélection contestée d'Omar Bongo en 1993.